Et sans eau, ça marche ?

15 mars 2025


Faire du kite ou de la wing sans la mer ou l’océan c’est sympa ?
Allez, on vous explique tout ici !


Les gros plus du landkite et du landwing:
– quand le froid pique trop, on reste sur la plage et on est au sec, ça fait une grosse différence avec le fait d’aller à l’eau !
– le landkiter a la plage basse d’un bon kitefoiler; donc si on ne pratique pas le kitefoil (si on n’a pas le matos par exemple), ça fait une activité supplémentaire sans investir dans trop de matériel;
– travailler sa proprioception et ses réflexes pour les autres pratiques aquatiques en engrangeant facilement des heures d’entrainement;
– être à l’aise au niveau sécurité pour les autres supports en connaissant parfaitement son matos notamment sa plage d’utilisation;
– réviser ses transitions, travailler sa plage basse, mieux connaitre son aile… et surtout naviguer naviguer naviguer  ! Ou plutôt: rouler !!!
– éviter de se prendre une carotte ou sauver la demi session quand le vent tombe.

La sécu
On commence forcément par là. 😉
En wing les risques pour les autres sont quasi nuls.
En kite il faudra faire attention.

Donc:
– on ride sur un spot autorisé (attention notamment aux horaires en été);
– on s’éloigne des promeneurs et des chevaux;
– on évite les obstacles sous le vent;
– on se laisse beaucoup de marge (au moins deux longueurs de lignes);
– on connait la météo;
– on s’équipe avec un minimum de protections.

NB: assurez-vous d’être assurés !
Les licences FFV et FFVL comprennent de base la pratique du landkite. Si vous n’avez pas de licence, vérifiez bien votre assurance RC perso.

Et ça fait pas mal ?
C’est évidemment la question que tout le monde se pose.
On va surtout rider en plage basse et sans sauter, les risques sont fortement réduits.

Ça n’empêche pas de mal tomber donc le casque est obligatoire.
Sans vouloir vous décourager:
– oui oui, vous vous prendrez au moins une fois votre board dans les tibias (au moins aussi désagréable qu’en skate);
– oui oui, vous pouvez vous couper un peu sur un coquillage;
– oui oui, vous pouvez vous tordre un genou ou une cheville notamment si vous titillez trop le sable mou…
Mais globalement, si on évite de trop toiler et qu’on suit les bons conseils, ce sont des sports plutôt tranquilles.

Le matos de sécurité
Là aussi, on commence forcément par se mettre en sécurité !
Donc:
– casque (obligatoire !)
– chaussures montantes conseillées
– pantalon costaud (type escalade ou même juste un pantalon de chantier)
– gants (ceux pour le VTT seront très bien)
– impact vest si possible
– protège-tibias (à défaut: chaussettes de ski)
– un système de décollage/atterrissage autonome.

Le spot

Vérifiez que vous avez le droit d’y rouler !
Et qu’il n’y a pas d’obstacles sous votre vent ni de ligne électriques.
Vous n’êtes plus l’eau donc il va falloir que ce soit plat.
C’est super sympa sur du bitume notamment avec une wing et un skate mais le contact avec le sol va être assez rude.
Essayez de trouver un spot de sable dur ou un champ herbeux bien plat (oui oui, sur un golf c’est l’idéal :-D) )
Si vous ne voulez pas faire des bords de 20 mètres, il faudra avoir un vent avec une bonne composante onshore.
L’avantage par rapport aux même sports en version aquatique c’est que là vous pourrez aussi rouler avec du vent offshore ! Evidemment, un vent offshore aura plus de chances d’être irrégulier à cause des obstacles terrestres.
Evidence: méfiez-vous de la marée montante !
Au plus le coefficient de marée sera important, au plus la marée montera vite et transformera votre plus beau spot en une galère infâme.

Le vent
Comme déjà dit plus haut: privilégiez un vent avec une composante onshore, vous aurez plus de place pour rouler et pour éviter les obstacles.
Certaines plages peuvent permettre de rouler par vent side, à vous de voir en fonction du spot.
Côté force du vent: en moutainboard on a la plage basse d’un kitefoil ou d’un wingfoil avec avec un foil de light.
Moralité: il ne va pas vous falloir grand chose pour rouler !
Il suffira donc de vous baser sur la plage basse de vos ailes pour savoir si c’est jouable.
Rouler par vent fort est tout à fait jouable en adaptant la taille de son aile mais est très fortement déconseillé !
N’oubliez pas que vous n’êtes pas dans l’eau donc si vous partez derrière votre aile à plus de 20 nœuds, vous arriverez dans un obstacle à plus de 20 nœuds !
La plage de vent idéale se situe entre 8 et 18 nœuds selon votre poids, votre niveau, votre spot et votre matos.

Le matos

Vous avez lu la partie sur le matos de sécu ? Et vous y avez vu le système de décollage/atterrissage autonome (KiteHook© pour ne citer que le plus connu).
En landkite, il y a des chances que vous soyez tout seul sur la plage donc pour décoller et atterrir c’est bien de l’avoir prévu en avance !

En ce qui concerne la board vous allez pouvoir choisir:
– sa longueur (standard pour les adultes, plus courte pour les enfants);
– la taille des roues (8 pouces pour plus de légèreté et pour les sauts, 9 pouces pour rouler vite ou sur des terrains plus accidentés ou du sable mou);
– le système d’articulation (de type skate, le plus utilisé; évitez le double ressort, trop rigide, sauf à faire de la vitesse);
– il faudra nettoyer les roulements en sortie de session si vous avez roulé ds un milieu marin (c’est le seul truc pas super sympa de cette pratique);
– ne réglez pas vos straps comme en kite, il faut pouvoir s’éjecter rapidement donc on règle laaaarge !

Et pour les ailes: tout marche !
C’est cool car vous allez pouvoir utiliser du matos que vous avez déjà.
Bon, il y a quand même quelques bémols…
On est sur une surface dure avec potentiellement des petites choses qui risquent d’abimer une aile comme des coquillages ou des épines.
Si vous roulez avec votre aile à boudin, faites attention à rouler sur un endroit propre. Vous pouvez aussi partir sur une de vos vieilles ailes.
En terme de taille, on l’a déjà dit: basez-vous sur la plage basse de vos ailes et ne roulez qu’en vent faible. Pour vous donner une idée, un rider de 75kg à peine débrouillé roulera sans soucis sous une 12m pas trop lourde avec un petit 12 nœuds.
Comme on est en plage basse et qu’on risque de crever son aile à boudin, l’idéal en landkite seront les ailes monopeaux, les hybrides ou les caissons. Non seulement vous aurez moins de risques de fusiller une aile mais vous pourrez rouler dans un vent très faible.
En wing, vous serez limité par l’allongement de votre aile. Comme vous allez sous-toiler ça ne devrait pas être un problème, sinon optez pour une aile avec un profil plutôt ramassé.

Et le harnais ?
Si vous faites du kite, vous l’avez déjà. Notez qu’un harnais d’escalade fonctionne très bien mais que vous risquez de le maltraiter (donc à ne plus utiliser en escalade ensuite ou à très très bien vérifier !)
Si vous faites de la wing, vous ne devriez pas en avoir besoin car vous serez en plage basse de votre aile.

Et pour conclure
Le landkite et le landwing sont souvent pris comme une activité supplémentaire par rapport à leurs cousins aquatiques, un peu comme l’étaient le speedsail et le skatesail pour la planche à voile.
Au-delà du fait que ça peut sauver plein de sessions, ce sont des sports qui ne se limitent pas forcément à ça. Certains landkiters envoient sévère et vous seriez surpris de les voir poser des mégas jumps que vous ne poseriez pas sur l’eau !
C’est aussi un super moyen d’initiation pour vos proches. Mieux vaut éviter la version kite à moins d’être vraiment sûr de son coup. Par contre la version wing est super accessible et quasi sans dangers.

La gestion de l’aile ne vous intéresse pas mais le support vous plait ?
Allez faire un tour chez LA Mountainboard. Les gens y sont aussi sympas que le lieu, et c’est pas peu dire !

Il y a quelques landkiters chez NewKite, n’hésitez pas à poser la question sur le groupe whatsapp !
Alors, on se retrouve sur la plage pour un bord de plusieurs kilomètres au soleil couchant ?